Présentation de Lachésis

Prénom : Lachésis
Monde d'origine : Rien Originel
Espèce : Moire
Sexe : Féminin
Âge : Plus vieille que les Mondes
Fonction : Moire Répartitrice

Lachésis et ses sœurs sont nées du néant. Au commencement, il n’y avait rien. Les Moires sont les premières filles du néant. Elles étaient bien seules, les Moires. Seules, mais pas tristes, parce que la notion de tristesse n’existait pas. À vrai dire, c’est à peine si elle mêmes pouvaient prétendre à l’existence puisque l’existence elle-même n’était pas un concept bien défini. D’ailleurs, durant les milliards d’années passées ensemble, elles en ont beaucoup discuté, mais n’ont jamais réussi à s’entendre sur le sujet.

Au départ, les Moires déboussolées, se sont séparées afin de trouver quelque chose, elles ont erré longtemps chacune de leur côté, explorant le néant, désespérant d’y trouver un jour quoi que ce soit. Mais il fallait s’y faire, il n’y avait strictement rien. Elles étaient condamnées à passer le reste de l’éternité à cohabiter, seules dans le néant, avec leurs caractères assez prononcés. Ça ne promettait pas d’être très drôle. Quand elles comprirent qu’elles devraient créer, des milliards d’années s’étaient écoulées. C’est Clotho qui, la première, comprit l’importance de la création. Elle inventa alors un jeu fabuleux. Un jeu de carte. Lachésis le dessina, ensembles, elles inventèrent les règles à ce jeu. Atropos semblait être le rabat-joie du groupe à ce moment de leurs vies. Elle lâchait d’une voix acerbe de nombreuses objection à la bonne humeur générale, elle inventa de nombreux jurons et bien que son rôle était techniquement incompréhensible, il est évident qu’elle apportait un certain piment à leurs parties.

Puis ce devint peu à peu ennuyeux. Elles connaissaient par cœur toutes les techniques pour jouer à leur jeu et elles savaient dès la première carte qui allait gagner. Elles auraient bien parié quelque chose, mais quoi ? Clotho, encore une fois, eut une idée. Elle proposa de créer quelque chose qui pense. Elle prépara un projet colossal : L’humain. Lachésis et Atropos comprirent tout de suite que ce jeu-là pouvait se révéler passionnant. Clotho, très fière de son projet, voulu commencer la création tout de suite. Mais Lachésis lui demanda d’attendre et revint un peu plus tard avec une idée qui séduit aussitôt Clotho et Atropos. Les humains pourraient évoluer, non pas dans le néant, mais dans un monde, voire dans plusieurs. Atropos souri, pour la première fois depuis des milliards d’années et proposa un concept révolutionnaire : La mort. Ne pouvant plus attendre, elles commencèrent tout de suite à créer. Clotho donnait la vie, Lachésis énonçait le destin de l’individu et Atropos décidait de sa mort.

Évidemment, il y eu des modifications. Lachésis n’était pas très travailleuse, et toutes préféraient regarder les humains se débattre dans leurs décisions idiotes, ainsi, au bout de cent milliards d’années, les humains avaient un libre-arbitre quasi-absolu. Le nombre des mondes était monté à 9 et des milliards de créatures, humains ou autres, y évoluaient pour le plus grand plaisir des Moires.

Lachésis aime être belle. Évidemment, en pratique, c’est une boule de néant, mais lorsqu’elle veut apparaître aux mortels, elle choisit l’apparence d’une belle femme. Elle garde ses légendaires cheveux longs et soigneusement peignés (contrairement à Clotho, elle a vite compris l’usage de cet outil) onduler sur ses épaules. Elle maquille ses yeux très longuement. Elle prends soin de ses yeux car c’est ainsi qu’on la reconnaît. La façon qu’elle a de maquiller ses yeux s’apparente à celle qu’a Cléopâtre, reine parmi les reines. Le fait est que Lachésis choisit une apparence assez royale. Sa peau satinée exhale une légère senteur de cannelle. Lachésis, lors de ses descentes sur terre, aime bien avoir une apparence divine qui ne trompe pas. Les hommes à qui elle apparaît s’en rappellent toute leur vie. Pourtant, c’est loin d’être un ange…Si les gens qui parlent d’elle dans la mythologie aiment à la représenter belle, c’est parce qu’elle leur a plus ou moins gentiment soufflé…Il y en a même un, une fois, qui fut condamné à être muet pour l’avoir dotée d’un léger bec de lièvre dans l’un de ses dessins. Lachésis aime donc être belle. Elle a de superbes grands yeux gris/verts que soulignent parfaitement son maquillage mythique. Elle porte des vêtements simples et blancs. Sa voix, douce renforce le coté sympathiques de son image. Les grands sages ridicules qui répertorient les divinités lui attribuent trop souvent une gentillesse écœurante, lui prêtent une candeur absolument fausse, et c’est étonnant de voir à quel point c’est ceux qui l’ont le plus étudiée qui répandent le plus d’imbécillités sur son compte, c’est d’ailleurs assez étonnant de voir à quel points ils sont sûrs d’eux, ces grands singes, avec leurs longues barbes et leurs titres de « professeurs en mythologie »…S’ils savaient que Lachésis les regarde, eux qui ont consacré leur vie à lui donner une apparence humaine, et à s’entretuer pour que leur théorie soit acceptée, à quel point ils se trompent en se fiant aux apparences. Et de toutes façon, s’ils savaient qu’en même pas un dixième de seconde elle pourrait ressembler comme deux gouttes d’eaux au vieux gâteux qui tient leur immeubles, ils feraient moins d’histoires sur son apparence. Il est vrai que son sourire facile, sa belle peau, ses grands yeux lui donne un aspect inoffensif qui trompe…Lachésis est tout sauf inoffensive, c’est pourquoi elle a choisit cette apparence de belle poupée angélique.

Lachésis comprend. Silencieuse et discrète, elle comprends. Elle observe, elle écoute, elle sourit. Mais quand vient son tour de jouer, quand vient son tour de donner son avis, quand vient son tour d’agir, elle a déjà tout compris. Elle promène partout son regard inquisiteur et intelligent, (frayeur mythologique de milliards de créature, les yeux de Lachésis brillant dans la nuit), prêtant attention au moindre détail. Elle aime à dire que son attention totale est de la sagesse, mais ça s’apparenterait plutôt à du voyeurisme. Lachésis est terriblement curieuse. Et c’est sans doute pour ça qu’elle laisse de plus en plus de libre-arbitre aux hommes…Elle observe les mondes de façon scientifique, les créatures qui les habitent ne sont que des rats de laboratoire. Elle fait des expériences, parfois désastreuse, mais elle hausse les épaules et souris de son parfait sourire inhumain, après tout, une catastrophe par ci, une catastrophe par là…
Ce que Lachésis aime par-dessus tout, c’est la musique. Elle en est habitée. Totalement. Elle trouve en chaque chose la musique, et chaque chose dans la musique. C’est un moyen de communication à part entière, pour elle. C’est sans doute la plus musicale des trois Moire avec ce culte de la musique qu’elle applique partout : écouter, ressentir, s’exprimer. Elle en fait un mode de vie. Écouter, ressentir, s’exprimer. Lachésis aime particulièrement le langage, elle aime sentir les lettres venir sur sa bouche, se former et avoir un sens. Elle aime comprendre.
Pourtant Lachésis n’est pas passive, ni froide, au contraire. Elle se rapproche des gens pour comprendre. Elle veut comprendre les gens pour êtres proches d’eux. Elle veut la proximité, et le bonheur des créatures qui l’entourent, mais le bonheur est relatif, et Lachésis en a une vision assez spéciale…

NB : Les artistes qui la représentent devraient vraiment faire attention à ce qu’ils dessinent…Et les mauvais musiciens, attention aussi, elle a l’oreille fine, et sa conception du bonheur ne va jamais sans belle musique…